Le travail comme générateur de stress, une fatalité ?
Alors que le temps de travail hebdomadaire tend à diminuer dans l’Union Européenne, les chiffres du stress progressent. Le burn out n’est pourtant pas une fatalité… pour peu que l’on concentre ses efforts sur la prévention (plutôt que sur la guérison).
Les échelles du stress Les troubles physiques sont les premiers indicateurs d’une situation stressante : brûlures d’estomac, troubles musculo-squelettiques (quand on en a « plein le dos », par exemple). Si la situation se sclérose, les troubles psychiques font rapidement leur apparition. Une fatigue intense, des troubles de la concentration et du sommeil ou des conduites addictives (tabac, alcool, jeu..) surgissent. Dernier stade du stress : le burn out. Son nom vient de l’aérospatiale : une fusée qui ne reçoit pas suffisamment de carburant (traduisez un collaborateur qui n’est pas pris en considération) se met en surchauffe et explose.
Le chef d’entreprise doit monter au front Même si le stress est un fonctionnement biologique naturel (qui peut aussi être facteur de créativité), il convient de ne pas le laisser s’ériger en mode de fonctionnement chez les collaborateurs. Pour aider à réduire le stress au travail, quelques pistes d’actions concrètes s’offrent au chef d’entreprise : - la rationalisation du temps de travail au maximum grâce à des plannings - la favorisation du dialogue et de la communication interne à l’entreprise - les actions sur l’environnement : la température, le bruit et la promiscuité sont des facteurs de stress - la communication collective sur la situation de l’entreprise (son marché, ses clients, le contexte dans lequel elle évolue) - la communication individuelle avec les collaborateurs : la précarité de l’emploi est aujourd’hui un facteur de stress identifié
Arriver au travail détendu ? C’est possible ! Il existe certaines règles que l’on applique à sa vie privée… Mais que l’on oublie dès qu’on a passé la porte de l’entreprise ! Le contrôle de ses pensées et de ses émotions est le premier exercice à mener pour endiguer le stress : quand on accomplit quelque chose de bien, on se félicite (c’est bon pour le moral). Le planning déborde ? On dit « non » courtoisement mais fermement. Le classement des priorités est aussi un enjeu de taille dans un quotidien bousculé : le « urgent et prioritaire » est dans la bannette du dessus, le « urgent mais non prioritaire » est au milieu, le « non urgent » se classe en dessous. Quelques minutes de tri quotidien permettent de ne plus angoisser pour rien. Si une difficulté pointe son nez, on prend le temps d’analyser et de chercher des solutions avant de foncer tête baissée…
Restons pragmatique Les bonnes questions à se poser sont : quelles sont les différentes pistes qui vont permettre de résoudre le problème, que nécessitent-elles comme moyen, est-ce que je dispose de ces moyens ? Avant de passer à l’action, une analyse pragmatique est le premier pas vers la résolution du problème. Last but not least : se souvenir que « il n’y a pas que le travail dans la vie » permet de mettre à distance le stress. S’accorder du temps pour soi, faire du sport, des cupcakes ou gratouiller son chien en bouquinant aident à retrouver de la sérénité.