Mini-entreprises : bossez jeunesse !
Les 5 et 6 juillet dernier, la Cité des Sciences de Paris accueillait la finale nationale des mini-entrepreneurs. Des PDG et des responsables marketing venaient défendre leur projet de boîte, conçu et lancé pendant l’année scolaire. Car ces 55 mini-entreprises en lice ont toutes été créées par des businessmen dont la moyenne d’âge tourne autour de… 16 ans!
Un concept made in USA (of course) Ils ont entre 13 et 20 ans, vont encore à l’école (du collège aux établissements d’enseignement supérieur) et, pendant un an, vont monter leur boîte. Le concept de l’apprentissage de l’action est né aux Etats-Unis dans les années 1920 : lancé afin de former les jeunes aux métiers de l’industrie qui réclamait de jeunes recrues qualifiées, il s’est développé dans les années 40 et déployé dans le monde entier. En Europe, le réseau s’est structuré dans les années 70. L’association française Entreprendre pour Apprendre fédère les différentes antennes régionales.
Se frotter au monde économique Pendant une année scolaire, des élèves volontaires encadrés par des professionnels et des enseignants vont monter une (vraie) entreprise en créant leur activité (commercialisation de produits ou de services). Rien ne leur sera épargné : étude de marché, maîtrise de fabrication des coûts, management des équipes, tenue des comptes, stratégie de communication… En moins d’un an, ils connaîtront les affres et les satisfactions de tout entrepreneur. Si la mini-entreprise génère des bénéfices, ceux-ci sont généralement reversés à une association. Coussin isolant pour s’asseoir au chaud dans la neige, pinces en bois qui aident à enfiler les couettes dans les housses… les mini-entrepreneurs ont de l’imagination ! Et le sens des responsabilités.
Susciter des vocations ? Critiqués pour leur légendaire manque d’esprit d’entreprise, les jeunes Français sont cependant nombreux à tenter l’expérience de l’apprentissage par l’action. Au fil de l’année scolaire 2012-2013, environ 14 000 élèves ont créé plus de 830 mini-entreprises ! Quid des vocations ? Pour les encadrants, l’expérience tend d’avantage à guider et confirmer les orientations des jeunes. Immanquablement, pour ceux qui se seront investis, les gains en maturité, en assurance, en responsabilisation seront bien là. Et ils sauront ce que signifie travailler en équipe. Les plus motivés franchiront le pas plus tard car 21% des créateurs d’entreprise ont moins de 30 ans.
Entreprendre pour Apprendre : http://france.ja-ye.org