Quand les hyperconnectés pètent un câble
Liée à l’essor des technologies de l’information et de la communication, l’hyperconnectivité consiste à multiplier les moyens de communication. A côté des nomophobes*, certains salariés, un peu trop branchés à leur tablettes et smartphones, montrent les premiers signes de surchauffe.
Décrocher ? Moi, jamais…
Les outils nomades sont entrés dans nos carrières : téléphones, tablettes, ordinateurs portables voyagent du bureau jusqu’au salon familial. Quand ils n’atterrissent pas au pied de nos lits… Vérifier ses mails dès le réveil et se coucher après un dernier tweet : le travailleur moderne a du mal à éteindre son écran. Une nouvelle addiction que justifient bien des avantages. Accéder à l’information, communiquer et interagir avec les autres (employeurs, collègues, clients…) en temps réel et à distance : les outils nomades garantissent une nouvelle efficacité au travail. Et, accessoirement, à la maison.
Les raisons du burn-out
On répond à un mail professionnel après le dîner, on continue d’alimenter la page Facebook de son entreprise pendant le week-end… En envahissant la sphère privée, la vie professionnelle engendre un stress supplémentaire. Hyper sollicités, souvent très impliqués dans leur poste, prêts à travailler davantage, les salariés hyperconnectés risquent l’épuisement. Un mal qui frappe plus facilement les employés du digital, en lien constant avec les TIC, que les autres, selon Stratégies. Si l’hyperconnexion peut provoquer des troubles d’attention, de concentration et de mémoire, elle peut, à terme, déboucher sur le burn-out…
Payer ses employés pour qu’ils déconnectent
C’est l’idée d’une start-up américaine qui propose une prime de vacances à ses salariés à condition « qu’ils ne consultent pas leurs mails depuis leur lieu de vacances » et déconnectent complètement. Coup de pub pour attirer les meilleures recrues ? Sans doute. Mais l’hyperconnectivité ne comporte pas seulement des risques pour la santé des salariés… Les entreprises pourraient également subir le revers de la médaille. Le phénomène du « Bring Your Own Device », qui consiste à utiliser ses outils informatiques personnels pour accéder aux informations de l’entreprise, fragilise très sérieusement la sécurité des données de l’entreprise. Alors un point partout, balle au centre ?
* nomophobie : angoisse d’être privé de son téléphone portable